Chirurgie du rectum

La Chirurgie du Rectum / Chirurgie viscérale et digestive

LA CHIRURGIE DU RECTUM : EXPLICATIONS

La chirurgie du rectum ou proctectomie est l’intervention qui enlève le rectum, totalement ou en partie, laissant en place le colon en amont et l’anus en aval.

Des résection trans-anale (par voies naturelles) de certains polypes ou lésions pré-cancéreuses sont possibles, permettant une conservation complète du rectum.

Chirurgie du rectum / L’intervention :

L’intervention de chirurgie du rectum se fait sous anesthésie générale, le plus souvent sous coelioscopie: avec 4 petites cicatrices de 5 à 10 mm et 1 plus grande cicatrice de  5 cm qui permet l’ablation du colon et du rectum et la réalisation d’un anus artificiel temporaire (stomie). D’autres incisions sont possibles en cas de difficultés techniques ou en fonction des antécédents chirurgicaux et médicaux du patient.

Le rétablissement de la continuité digestive (anastomose) entre le colon et l’anus ou le bas rectum se fait dans le même temps opératoire. L’anastomose entre le colon et l’anus ou le bas rectum (anastomose colo-anale ou colo-rectale basse) est une anastomose fragile. Cette anastomose est protégée par un anus artificiel (stomie) temporaire, qui dévie le transit jusqu’à cicatrisation de l’anastomose. Cette stomie est située sur l’intestin grêle et sera enlevée en général 6-8 semaines après la 1ère intervention.

Par ailleurs, la chirurgie du rectum ou proctectomie pour cancer du rectum comporte un petit risque sur les fonctions urinaires et sexuelles.
Si vous notez une altération de ces fonctions (difficultés à uriner, troubles de l’érection), n’hésitez pas à en parler car des traitements existent.

COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE DU RECTUM

Les complications précoces à la chirurgie du rectum comprennent les complications inhérentes à la chirurgie :

hémorragies, infection sur cathéter veineux, infection urinaire, infection cutanée avec abcès du site opératoire, phlébite, embolie pulmonaire, défaillance d’un organe présentant déjà des dysfonctionnements (infarctus, insuffisance rénale, troubles respiratoires).

Une complication est spécifique à la chirurgie du colon : Il s’agit de la fistule.

Une fistule est une désunion de la zone de suture (ou anastomose) entre les deux segments intestinaux (colon et intestin grêle, colon et colon , colon et rectum, colon et anus). Les bactéries et parfois les matières fécales vont alors passer à travers cette déhiscence et vont contaminer la cavité abdominale. Cela entraîne soit un abcès soit un épanchement purulent ou stercoral et une péritonite.

Selon la gravité, une intervention peut être nécessaire pour nettoyer la cavité abdominale, et réaliser soit un anus artificiel (stomie) soit un drainage chirurgical.

La réalisation d’une stomie permet de dériver les matières fécales de façon temporaire pour permettre la cicatrisation des zones fragilisées.

En règle générale, une stomie est refermée deux à six mois après. Avant le rétablissement de la continuité digestive la vérification de la cicatrisation du l’anastomose est obligatoire.

(joindre  fiche information chirurgie colo rectale)

Les complications peuvent aussi être tardives, les syndromes occlusifs peuvent survenir même plusieurs années après une intervention. Ils sont dus à  la formation de brides ou d’adhérences entre les organes. L’origine de ce phénomène n’est pas très bien expliquée. La formation de ces brides ou de ces adhérences est très variable entre individus différents.

Une éventration peut apparaître quelques mois après une intervention. Elle correspond à un écartement progressif des berges musculaires. Le péritoine est alors poussé en avant, à travers cette fenêtre musculaire et il apparaît une déformation de la cicatrice.

Un abcès de paroi, une prise ou perte de poids excessive, des efforts traumatiques au niveau de la paroi abdominale sont des facteurs qui favorisent l’apparition d’une éventration.

GÉNÉRALITÉS

Si la maladie colique est bénigne le colon sain sera préservé au maximum et l’anastomose sera confectionnée en zone saine. En cas de diverticulose, la jonction entre le colon et le rectum sera enlevée en priorité (zone de la charnière recto-sigmoidiènne). C’est elle qui est la portion la plus étroite du colon et qui est responsable de la plus part des symptômes en rapport avec la sigmoidite diverticulaire.

S’il s’agit d’une pathologie maligne (cancer du colon), la résection sera large de manière à réséquer la tumeur en totalité et à enlever le maximum de ganglions. Grâce à cette intervention, un fort pourcentage de guérison peut être obtenu. Chaque cas devra être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (« RCP ») de manière à offrir au patient les meilleurs chances de guérison. Ces réunions hebdomadaires sont organisées en présence d’un chirurgien, d’un gastroenerologue, d’un cancérologue, d’un chimiothérapeute et d’un radiothérapeute.

Pour toute chirurgie pour cancer, une immuno-nutrition est prescrite, à prendre pendant les 7 jours avant l’intervention, à raison de 3 briquettes par jour, pour diminuer le risque de complication infectieuse.

Vous devrez mettre une paire de bas de contention avant de descendre au bloc opératoire, en prévention du risque de phlébite. Le traitement anti-coagulant (1 piqure par jour) doit être poursuivi pendant 30 jours après l’intervention, en prévention du risque de phlébite.

Au réveil, l’opéré a une sonde urinaire qui sera enlevée à partir de 24-48heures, et une perfusion. La sonde gastrique est retirée au réveil. Il n’y a en général pas de drain, mais il est possible de laisser un drain de Redon ou une lame au contact de la suture digestive.

Le levé et la réalimentation peuvent se faire rapidement, avec une alimentation normale, sans régime, après 3-4 jours. L’hospitalisation dure en général 7-10jours.

hémorroïdes - docteur desantis chirurgie digestive et viscérale

Contact & prise de rendez-vous

268, avenue de la californie 06200 Nice
dr.mdesantis@gmail.com
04 93 17 49 06