Chirurgie colique

Chirurgie Colique / Chirurgie viscérale et digestive

LA CHIRURGIE COLIQUE : EXPLICATIONS

La chirurgie colique traite le colon qui est la portion de l’intestin appelée “gros intestin” qui suit l’intestin grêle.

Il se compose de plusieurs segments, certain fixes et d’autres mobiles.
Le rôle de chaque segment est celui de propulser le bol alimentaire digéré vers l’anus. Le rectum a le rôle de réservoir des selles et se continue vers l’anus et la marge anale , avec le rôle de continence assuré par les sphincters interne et externe.

Le « gros intestin » peut-être le siège de plusieurs pathologies.
Les indications opératoires de colectomie (chirurgie colique), peuvent être de nature bénigne (comme les maladies inflammatoires, infectieuses, diverticules) ou maligne (cancer du colon, cancer du rectum).

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Le Gros intestin, colon et rectum

COLECTOMIE GAUCHE

En chirurgie colique, la colectomie gauche est l’intervention qui enlève la moitié gauche du colon, laissant en place le colon droit et le colon transverse en amont et le rectum en aval. La sigmoïdectomie, intervention beaucoup plus fréquente, enlève seulement le sigmoïde.

C’est le traitement chirurgical de référence en cas de cancer du colon gauche ou de diverticulose compliquée.

L’intervention d’une chirurgie colique :

Elle se fait sous anesthésie générale, le plus souvent sous coelioscopie: avec 4 petites cicatrices de 5 à 10 mm et 1 plus grande cicatrice de 4 à 5 cm qui permet l’ablation du colon. D’autres incisions sont possibles en cas de difficultés techniques ou en fonction des antécédents chirurgicaux et médicaux du patient. En cas d’abord non coelioscopique, la laparotomie médiane est pratiquée.

Le rétablissement de la continuité digestive entre le colon et le rectum (anastomose colo-rectale) se fait dans le même temps opératoire.

Rarement, quand les conditions locales sont défavorables, en particulier en cas d’abcès, cette anastomose peut être protégée par un anus artificiel (stomie) temporaire, qui dévie le transit jusqu’à cicatrisation de l’anastomose. Cette stomie est située sur l’intestin grêle et sera enlevée le plus souvent 6 semaines après la 1ère intervention.

A distance de cette intervention de chirurgie colique, il n’y a en général pas de modification du transit, parfois un peu de diarrhée ou de constipation.

COLECTOMIE DROITE

La colectomie droite est l’intervention qui enlève la partie droite du colon, laissant en place l’intestin grêle en amont et le colon gauche en aval.

C’est le traitement chirurgical de référence en cas de cancer du colon droit, de polype non cancéreux qui n’a pas pu être retiré lors d’une coloscopie (taille importante, localisation, doute sur un cancer), de maladie inflammatoire chronique (maladie de CROHN) ou dans les suites d’une diverticulite colique droite compliquée.

L’intervention d’une chirurgie colique :

Elle se fait sous anesthésie générale, le plus souvent sous coelioscopie : avec 4 petites cicatrices de 5 à 10 mm et 1 plus grande cicatrice de  5 cm-6 cm qui permet l’ablation du colon et la suture entre l’intestin grêle et le colon. D’autres voies d’abord sont possibles comme la laparotomie médiane, une incision verticale est alors pratiquée au milieu de l’abdomen, ou une laparotomie transverse droite.

Le rétablissement de la continuité digestive entre l’intestin grêle et le colon (anastomose iléo-colique) se fait le plus souvent dans le même temps opératoire (sans anus artificiel temporaire).

COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE COLO-RECTALE

Les complications précoces comprennent les complications inhérentes à la chirurgie :

hémorragies, infection sur cathéter veineux, infection urinaire, infection cutanée avec abcès du site opératoire, phlébite, embolie pulmonaire, défaillance d’un organe présentant déjà des dysfonctionnements (infarctus, insuffisance rénale, troubles respiratoires).

Une complication est spécifique à la chirurgie du colon : Il s’agit de la fistule.

Une fistule est une désunion de la zone de suture (ou anastomose) entre les deux segments intestinaux (colon et intestin grêle, colon et colon , colon et rectum, colon et anus). Les bactéries et parfois les matières fécales vont alors passer à travers cette déhiscence et vont contaminer la cavité abdominale. Cela entraîne soit un abcès soit un épanchement purulent ou stercoral et une péritonite.

Selon la gravité, une intervention peut être nécessaire pour nettoyer la cavité abdominale, et réaliser soit un anus artificiel (stomie) soit un drainage chirurgical.

La réalisation d’une stomie permet de dériver les matières fécales de façon temporaire pour permettre la cicatrisation des zones fragilisées.

En règle générale, une stomie est refermée deux à six mois après. Avant le rétablissement de la continuité digestive la vérification de la cicatrisation du l’anastomose est obligatoire.

Les complications peuvent aussi être tardives, les syndromes occlusifs peuvent survenir même plusieurs années après une intervention. Ils sont dus à la formation de brides ou d’adhérences entre les organes. L’origine de ce phénomène n’est pas très bien expliquée. La formation de ces brides ou de ces adhérences est très variable entre individus différents.

Une éventration peut apparaître quelques mois après une intervention de chirurgie colique. Elle correspond à un écartement progressif des berges musculaires. Le péritoine est alors poussé en avant, à travers cette fenêtre musculaire et il apparaît une déformation de la cicatrice.

Un abcès de paroi, une prise ou perte de poids excessive, des efforts traumatiques au niveau de la paroi abdominale sont des facteurs qui favorisent l’apparition d’une éventration.

GÉNÉRALITÉS

Si la maladie colique est bénigne le colon sain sera préservé au maximum et l’anastomose sera confectionnée en zone saine. En cas de diverticulose, la jonction entre le colon et le rectum sera enlevée en priorité (zone de la charnière recto-sigmoidiènne). C’est elle qui est la portion la plus étroite du colon et qui est responsable de la plus part des symptômes en rapport avec la sigmoidite diverticulaire.

S’il s’agit d’une pathologie maligne (cancer du colon), la résection sera large de manière à réséquer la tumeur en totalité et à enlever le maximum de ganglions. Grâce à cette intervention, un fort pourcentage de guérison peut être obtenu. Chaque cas devra être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (« RCP ») de manière à offrir au patient les meilleurs chances de guérison. Ces réunions hebdomadaires sont organisées en présence d’un chirurgien, d’un gastroenerologue, d’un cancérologue, d’un chimiothérapeute et d’un radiothérapeute.

Pour toute chirurgie pour cancer, une immuno-nutrition est prescrite, à prendre pendant les 7 jours avant l’intervention, à raison de 3 briquettes par jour, pour diminuer le risque de complication infectieuse.

Vous devrez mettre une paire de bas de contention avant de descendre au bloc opératoire, en prévention du risque de phlébite. Le traitement anti-coagulant (1 piqure par jour) doit être poursuivi pendant 30 jours après l’intervention, en prévention du risque de phlébite.

Au réveil, l’opéré a une sonde urinaire qui sera enlevée à partir de 24-48heures, et une perfusion. La sonde gastrique est retirée au réveil. Il n’y a en général pas de drain, mais il est possible de laisser un drain de Redon ou une lame au contact de la suture digestive.

Le levé et la réalimentation peuvent se faire rapidement, avec une alimentation normale, sans régime, après 3-4 jours. L’hospitalisation dure en général 7-10jours.

Pour plus d’informations consultez la fiche sanitaire dédiée à la chirurgie colique :

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